Elle n’était pas douée que pour les baisers

La sophro post-concert m’avait fait beaucoup de bien. Elle m’avait revitalisé même si elle avait été interrompue par cette créature de sexe féminin, rousse, à côté de qui j’étais dans la voiture. Il était entre 23 heures et minuit. Je n’avais aucune idée de l’heure exacte. A vrai dire, c’était le dernier de mes soucis. Et je ne pensais même pas au groupe qui devait probablement être en train de se bourrer la gueule. S’ils étaient, en plus, en galante compagnie… Tant mieux pour eux.

              Au volant de sa Clio, Laura était une conductrice prudente. Elle aimait écouter de la musique tout en marquant le rythme, en pianotant sur le volant. Elle avait connecté une clé USB. Un morceau démarre. Beats électroniques et synthés mis en avant: Blue Monday de New Order. Laura chantonnait tout en restant concentrée sur sa conduite. Elle n’était plus exactement la femme qui avait flirté avec moi, ni celle qui m’avait embrassé.

              Moi, j’avais encore le goût de la cerise et de sa salive en bouche et dans ma tête. Je bandais mais comme ce n’était pas permis. Mon érection faisait des siennes, mes ardeurs étaient loin de s’être atténuées… C’était tout le contraire. Une pipe aurait mis délicieusement fin à ce supplice… J’étais sûr qu’elle n’était pas douée que pour les baisers… Lèvres roses et pleines… Langue joueuse… Si seulement elle n’avait pas été attendue chez cette amie…

              J’ai trente ans, je n’avais jamais fait l’amour mais c’était la première fois que je rêvais et que j’avais envie ardemment d’une petite gâterie…

              – Allô? Il y a quelqu’un sur Terre? A quoi penses-tu, Benoit? demanda Laura.

              Nous étions dans le quartier de la Paillade, non loin du mythique stade de foot de la Mosson, antre du Montpellier Hérault Sporting Club. La voix d’Aloe Blacc répondait aux arpèges de guitare acoustique et aux envolées synthétiques d’Avicii sur Wake Me Up.

              – Qu… Quoi?, je me contentai de répondre, déboussolé, interrompu dans ma rêverie érotique.

              – Je te demande ce à quoi tu peux bien penser. Tu étais ailleurs. J’ai remarqué que tu ne me lâchais pas des yeux. Tes yeux étaient braqués sur ma bouche. A quoi penses-tu?

              – Je… Je… Je…

              –Très bien. J’arrête la voiture. Pas question de redémarrer avant que tu n’aies dit le pourquoi du comment. C’est toi qui voies.

              – Je… Je… Je te regarde parce que… parce que tu es juste mignonne. Je… Je te trouve belle. Et je… je repense à notre bisou de toute à l’heure. Ce n’était pas juste un baiser pour moi. Laura, ton intérêt pour moi… Ta manière de me parler, d’être avec moi, ton assurance… Tu… Tu… Tu me plais.

              – Wouah…! Wouah! Eh bien! Je suis sur le cul. Je veux dire… Toi, tu me plais. Mais que moi je te plaise… Limite, tu m’en fais mouiller ma culotte!

              Voilà, voilà… Mes yeux devaient de nouveau ressembler à deux grosses soucoupes. Si elle disait qu’elle était sur le cul, qu’est-ce que je dirais, moi alors?! Sa culotte mouillée??? Oh… Une petite culotte dont je ne connaissais ni la couleur, ni la matière, ni la texture, imprégnée d’un liquide d’amour dont j’ignorais bien le goût, la consistance et la température…

              – Mais qu’est-ce que je vois là?, demanda t-elle, en faisant un signe de tête en direction de mon entrejambe.

              – Qu… Quoi?, je fus juste capable de répondre, pris au dépourvu.

              – Ta queue. Elle est dure. Je la vois même sans l’avoir touchée. C’est moi qui te fais bander, qui t’excites? C’est pour moi que tu as du désir?

              Maria Magdalena de Sandra résonnait alors dans la voiture. La tension était éprouvante. Intense. A la limite de l’inconfort. Même si ce n’était bien évidemment pas la première fois que je bandais, jamais, jamais au grand jamais, ma verge n’avait été autant en grande pompe. Une main se posa sur mon entrejambe bombée et érectile. Malgré le jean slim blanc que je portais, je la sentais, cette main qui me caressait et qui flattait ma virilité.

              – Mon dieu, Benoit, tu bandes pour moi? J’en mouille ma petite culotte rose en dentelle. Et moi, j’ai envie de la toucher et de la sucer, ta belle queue. Oh oui… comme j’en ai envie…!

              Stop Loving You du groupe Toto…

              – Su… Suce-moi, bébé.

              Mais qu’est-ce qui m’a pris de l’appeler «bébé»???

              – Oh mais je vais faire mieux que ça, tu peux me croire, hmmm… Détends-toi, mon beau  mystérieux…

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